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Photo du rédacteurJean-Louis

Les vautours du Vercors




Le Vercors est un des rares massifs à abriter les 4 vautours présents en Europe, le vautour fauve d’une envergure jusqu’à 2,60m, le vautour moine d'une grande envergure de 2,60m à 2,95m, le percnoptère avec une envergure de 1,50 à 1,80m, et le gypaète barbu d’une envergure de 2,50m à 2,80m.





En Occident, on attribue aux vautours, comme à beaucoup de charognards et nécrophages, une mauvaise réputation. Ils sont associés à la mort.

Souvent accusés à tort de crimes qu’ils n’ont pas commis, ou jugés sales, laids, dangereux, porteurs de maladies et de virus… bref, les vautours dérangent ! Quel que soit le pays où ils vivent, ces grands oiseaux souffrent encore ou ont souffert par le passé de persécutions, d’empoisonnements volontaires ou non et de tirs. Ils sont mal aimés.





Pourtant le rôle écologique de ces grands rapaces est très important. En nettoyant les carcasses, ils peuvent éviter la propagation des maladies.

Le circuit digestif des vautours est un « cul de sac » pour les virus, bactéries et autres germes, ils empêchent aussi la puanteur des corps en putréfaction.





La présence des différentes espèces de vautours sur un cadavre est très complémentaire, en effet chacun à un rôle bien précis.

Le vautour fauve intervient en premier il entame le cadavre par les orifices naturels et se nourrit principalement des tissus mous (viandes et viscères).

Le vautour moine avec son bec plus tranchant s’alimente de parties coriaces tels que les cartilages, les tendons, la peau.

Le vautour percnoptère peu exigeant profite des restes et le gypaète se nourrit des os.

Une vingtaine de vautours est capable de consommer le cadavre d’une brebis en quinze minutes.





Les vautours jouent un rôle économique et financier important.

En effet, les éleveurs de montagne peuvent laisser, dans les espaces réservés, les carcasses de leurs animaux morts et éviter ainsi, grâce aux vautours, la mise en place du service d’équarrissage qui est un service payant obligatoire pour le ramassage des cadavres et qui aurait un coût très élevé pour les éleveurs de Montagne.





Si vous voulez aller les observer, allez à Die dans la Drôme (Chamaloc vers le col du Rousset) ou à Rougon dans les Alpes Maritimes (Gorges du Verdon). Vous ne le regretterez pas le spectacle est inoubliable !




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